Bien souvent, mes amis musulmans me disent : « Jésus a été enlevé au ciel par Allah avant qu’ils ne puissent le tuer. Il n’a pas été crucifié. Allah l’a remplacé par un sosie (chabih) et les gens ont cru que c’était Jésus. Gloire à Dieu, le Tout-Puissant et seul sage ! »
Pensez-y !
- Je suis vraiment étonné : comment une crucifixion maquillée pourrait-elle être l’œuvre de Dieu et le glorifier dans sa sainteté et sa justice ? Pourquoi aurait-il fallu attendre plus de 600 ans avant que la vérité soit dévoilée ?
- Si Dieu voulait secourir son prophète, pourquoi ne l’a-t-il pas simplement enlevé dans les cieux au vu et au su de tous ? Il serait bien plus extraordinaire que tous voient une intervention directe de Dieu en assistant à sa victoire. Pourquoi Dieu ferait-il une substitution en cachette ? Pourquoi aurait-il livré aux Juifs quelqu’un d’autre ? Cela n’a aucun sens.
- Dieu n’a pas pu tromper les gens en leur faisant croire que c’était Jésus qu’ils crucifiaient, alors qu’en fait il s’agissait de quelqu’un d’autre. Dieu ne ment pas !
- Dieu n’a pas pu permettre que le fondement de la foi chrétienne se base sur un mensonge et une erreur d’identité qu’il aurait lui-même orchestrée. Il ne peut pas en être ainsi, car Dieu est juste et saint, il fait uniquement ce qui est vrai et droit.
- Pour mon ami musulman, le fait que Dieu puisse laisser son prophète mourir de la main de ses ennemis paraît inconcevable. C’est pourquoi je voudrais lui poser deux questions :
Tout d’abord, laquelle de ces deux interventions serait la plus impressionnante ? Laquelle démonterait le mieux la toute-puissance de Dieu ?
- Duper les gens et enlever Jésus sans qu’il meure, ou
- Laisser Jésus mourir et ensuite le ressusciter d’entre les morts ?
Ressusciter quelqu’un d’entre les morts est certainement l’acte le plus impressionnant. Ainsi, les chrétiens croient que Dieu, en ressuscitant Jésus d’entre les morts, a fait preuve d’une démonstration de puissance bien plus grande que s’il l’avait remplacé en cachette.
Deuxièmement, laquelle des attitudes suivantes aurait le plus honoré Jésus et glorifié Dieu ?
- Que Jésus fasse mourir ceux qui sont venus l’arrêter ?
- Que Jésus prenne la fuite ?
– ou –- Que Jésus, par amour pour les hommes égarés, prenne leur place en acceptant de subir la pire des morts que l’on puisse infliger (la mort sur la croix), pour ensuite sortir du tombeau vivant et vainqueur sur la mort ?
Évidemment, c’est la troisième option qui rendrait le plus gloire à Dieu, et c’est exactement ce que Jésus a fait selon la Bible.
Les témoins oculaires
Mais revenons à la scène de la croix et interrogeons à présent ceux qui ont assisté à la crucifixion de leurs propres yeux :
- Si Dieu avait remplacé Jésus par quelqu’un d’autre, pourquoi cette personne n’a-t-elle pas crié haut et fort durant son procès qu’elle n’était pas Jésus, qu’il y avait erreur sur la personne ?
- Lorsque Jésus est mort, l’apôtre Jean était si proche de la croix qu’il nous dit avoir vu du sang et de l’eau sortir de son côté percé par la lance d’un soldat (la Bible, l’Injil, Jean 19:33-37). Jean connaissait trop bien Jésus pour le confondre avec quelqu’un d’autre. Tout comme Jean, les témoins ont tous attesté de la crucifixion de Christ. Peut-on recevoir un témoignage survenu plus de six siècles plus tard et déduire de ce seul verset coranique, sujet à plusieurs interprétations, qu’il est la vérité ?
- Dieu permettrait-il que Marie (Maryam) et les proches de Jésus assistent à son agonie alors qu’il s’agissait en réalité d’un d’autre ? Dieu permettrait-t-il que ses disciples subissent une expérience si pénible à cause d’une illusion qu’il aurait lui-même organisée ?
- L’officier romain chargé de la crucifixion confesse peu après sa foi en Jésus, tant il était impressionné par la grande dignité dont Jésus avait fait preuve. Un méchant traître comme Judas (dont certains musulmans pensent qu’il était le sosie) n’aurait jamais laissé une telle impression.
- Les évangiles (l’Injil) nous rapportent les sept dernières paroles de Jésus, toutes dites à la croix. Lui seul aurait pu prononcer de si belles paroles. Par exemple, qui d’autre que Jésus (souffrant atrocement) aurait pu prier pour ses bourreaux : « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » ? Pensez-vous que de telles paroles, pleines de miséricorde et de compassion, auraient pu sortir de la bouche d’un sosie ou d’un traître tel que Judas ?
- Si la personne crucifiée n’était pas Jésus mais seulement un pécheur parmi d’autres, le brigand crucifié à ses côtés ne l’aurait jamais prié de sauver son âme.
- Il y a un autre problème auquel les commentateurs musulmans n’ont jamais pu apporter de réponse satisfaisante : le corps de Jésus. Les musulmans affirment que celui qui a pris la place de Jésus (chabih) ne lui ressemblait que de visage et que son corps n’était pas le même. Ils disent que « le visage était bien celui de Jésus, mais que le corps n’était pas le sien ». Si cette affirmation s’avère être juste, comment se fait-il que Marie n’ait pas pu faire la différence entre le corps de son fils et celui d’un sosie crucifié ? Qu’en est-il de Joseph d’Arimathée et de Nicodème, membres du sanhédrin (tribunal religieux) et disciples de Jésus en secret ? Dans le contexte du récit de la crucifixion, il est dit qu’ils ont obtenu la permission officielle du gouverneur Ponce Pilate de prendre son corps. Quand ils l’ont transporté, embaumé sommairement et déposé dans le tombeau de Joseph, ils n’auraient pas pu confondre le corps de Jésus avec celui d’un autre… À moins que Judas ait eu la même taille, le même poids, la même couleur de peau, les mêmes cheveux que Jésus !
Enfin, nous apprenons que le soir de sa résurrection, Jésus vient se présenter au milieu de ses disciples et leur dit : « Que la paix soit avec vous ! » Après avoir dit cela, il leur montre ses mains pour qu’ils voient la marque des clous et son côté percé par la lance du soldat romain (la Bible, l’Injil, Jean 20:19-20). Il leur prouve ainsi qu’il était bien celui qui avait été crucifié, et pas quelqu’un d’autre qui aurait pris sa place.
Dieu a promis pendant des siècles dans les Écritures qu’un Sauveur viendrait mourir pour les péchés du monde. Que diriez vous si Dieu s’était désisté à la dernière minute et que, juste au moment où on clouait Jésus sur la croix, il l’avait enlevé vivant auprès de lui et avait mis un sosie à sa place ? Une telle description conviendrait-elle à Dieu ?
Venons-en à présent à la question la plus importante.… Pourquoi la mort de Jésus était-elle absolument nécessaire ?