Cette question est bien celle que se pose tout musulman qui croit que le Coran est la dernière révélation de Dieu et qu’elle remplace les précédentes. Une histoire simple nous aidera à y répondre :

Un père au Royaume-Uni avait un fils étudiant dans une université en Amérique. Pour ses congés du semestre, son père voulait l’inviter à assister à un grand mariage de famille. Conscient du coût élevé du billet d’avion, le père avait décidé de le lui offrir.

Il lui envoya alors une première lettre l’informant de son intention d’acheter le billet et de le lui expédier par la poste dès que possible. Il ne devait donc pas se faire de souci pour le billet (qu’il ne pouvait de toute façon pas s’offrir) et il n’avait qu’à attendre celui qu’il lui enverrait.

Ensuite, dans une seconde lettre, il lui répéta sa promesse : « patiente encore pour attendre ma prochaine lettre, » dit le père au fils, « la billetterie n’est pas encore ouverte. »       .

A l’arrivée de la troisième lettre, le fils l’ouvrit et y trouva le billet promis, avec la mention : « surtout, ne l’oublie pas ! » Le fils était tout joyeux et emballé par la perspective de ce voyage, mais voilà qu’arrive un nouveau courrier.

Dans cette quatrième lettre, il remarque une chose surprenante : la signature au bas semble bien être de son père, mais le contenu n’est pas de son écriture ; il  lui est dit notamment que son billet n’est plus valable, qu’il doit le jeter et en acheter lui-même un nouveau avec son propre argent !

A présent, que doit-il faire ? Ignorer les trois premières lettres et suivre les instructions de la quatrième ? Ce n’est pas possible… il y a un doute… ce fils ne reconnaît pas son père !

Il en va de même pour les disciples de Jésus. La Bible contient la Torah, le Zabour, les Ecrits de tous les prophètes… et enfin l’Evangile. Ces livres sont comme autant de lettres de Dieu pour tous les hommes. Ils nous apprennent que nos péchés nous privent de la paix de Dieu et que nous sommes incapables de les racheter par nos bonnes œuvres pour pouvoir aller au paradis. Mais voilà qu’à cette « mauvaise nouvelle », succède une «bonne nouvelle » : Dieu, dans sa bonté, a promis qu’il pourvoirait lui-même à notre salut, qu’un Sauveur viendrait. Tous les prophètes de l’Ancien Testament, Abraham, Noé, Moïse et David, ont rendu témoignage de ce projet de Dieu ; Esaïe précise même que ce Sauveur prendrait sur lui le châtiment mérité par nos péchés. L’Evangile, la lettre finale de Dieu, nous révèle la façon dont Dieu a tenu et réalisé sa promesse : le Sauveur est venu, la voie est ouverte pour tous les hommes de tous les temps, le salut, l’accès au Paradis sont gratuits pour celui qui croit.

A l’image du fils dans notre histoire, est-il possible que les chrétiens oublient toutes les promesses des lettres envoyées par Dieu, pour suivre les instructions d’une nouvelle lettre qui leur recommanderait de payer eux-mêmes leur billet d’entrée au Paradis alors qu’ils n’y reconnaitraient pas l’écriture de leur père ?

Si je sais dès maintenant comment recevoir le pardon de mes péchés et comment avoir la certitude d’aller au ciel, pourquoi chercherais-je une autre voie ? Si Jésus est au cœur du plan de Dieu pour sauver les pécheurs, je ne peux accepter toute nouvelle instruction qui le marginalise. En s’écriant sur la croix : « Tout est accompli ! », Jésus a signifié qu’il n’y avait rien d’autre à accomplir. C’est pour cela que dans le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, Jésus avertit qu’il n’y a rien d’autre à dire ou à faire de plus.