Examinons la théorie de la substitution de Jésus selon les musulmans. Bien souvent, mes amis musulmans me disent : « Jésus a été enlevé au ciel par Allah avant qu’ils ne puissent le tuer. Il n’a pas été crucifié. Allah l’a remplacé par un sosie et les gens ont cru que c’était Jésus. Gloire à Dieu, le Tout-Puissant et seul sage ! »

Pensez-y !

  • Je suis vraiment bluffé : comment une crucifixion maquillée rendrait-elle gloire à Dieu, d’autant plus que personne, jusqu’au temps de Muhammad 600 ans plus tard, n’avait jamais insinué cela ?
  • Si Dieu voulait secourir son prophète, pourquoi ne l’a-t-il pas simplement enlevé dans les cieux au vu et au su de tous ? Il serait bien plus extraordinaire que tous voient une intervention directe de Dieu en assistant à sa victoire. Pourquoi Dieu ferait-il une substitution en cachette ? Pourquoi livrerait-il aux Juifs quelqu’un d’autre (un innocent !) ? Cela n’a aucun sens.
  • Dieu n’a pas pu tromper les gens en leur faisant croire que c’était Jésus qu’ils crucifiaient, alors qu’en fait il s’agissait de quelqu’un d’autre. Dieu ne ment pas !
  • Dieu permettrait-t-il que le fondement de la foi chrétienne se base sur un mensonge et une erreur d’identité qu’il aurait lui-même orchestrée ? Si oui, Dieu serait alors le plus grand menteur de l’Histoire. Il ne peut pas en être ainsi. Dieu est juste et saint, il fait uniquement ce qui est vrai et droit.

Mon ami musulman verra le fait que Dieu laisse son prophète mourir de la main de ses ennemis comme une défaite. C’est pourquoi je voudrais lui poser trois questions :

Tout d’abord, laquelle de ces deux interventions serait la plus impressionnante et poignante ? Laquelle démontrerait le mieux la toute-puissance de Dieu ?

  1. Duper les gens et enlever Jésus sans qu’il meure, ou
  2. Laisser Jésus mourir et ensuite le ressusciter d’entre les morts

Ressusciter quelqu’un d’entre les morts est certainement l’acte le plus impressionnant. Ainsi, tandis que les musulmans disent qu’Allah est si grand et puissant qu’il ne pouvait pas laisser son prophète mourir de la sorte, les chrétiens quant à eux disent : « Oui, notre Dieu a fait preuve d’une démonstration de puissance plus grande encore en ressuscitant Jésus d’entre les morts. »

Deuxièmement, quelle victoire serait la plus grande :

  1. Échapper à la mort en laissant quelqu’un d’autre mourir à sa place, ou
  2. Vaincre la mort en mourant pour les autres et en ressuscitant ?

Sans doute la seconde option, n’est-ce pas !

Voici alors ma troisième question. Lequel des cas suivants honorerait le plus Jésus et rendrait le plus gloire à Dieu ?

  1. Que Jésus use de violence en s’attaquant à ceux qui sont venus l’arrêter
  2. Que Jésus prenne la fuite
  3. Que Jésus, par amour pour ses ennemis, subisse la pire souffrance qu’ils pouvaient lui infliger (la mort sur la croix), pour ensuite déclarer publiquement sa victoire sur la mort en sortant du tombeau.

Évidemment, c’est la troisième option qui rendrait plus gloire à Dieu, et c’est exactement ce que Jésus a fait selon la Bible.

Les témoins oculaires

Mais revenons à la scène de la croix et interrogeons à présent les témoins oculaires :

  1. Lorsque Jésus est mort, l’apôtre Jean était si proche de la croix qu’il nous dit avoir vu du sang et de l’eau sortir de son côté percé par la lance d’un soldat (la Bible, l’Injil, Jean 19:33-37). Jean connaissait trop bien Jésus pour le confondre avec quelqu’un d’autre. Tout comme Jean, les témoins ont tous attesté de la crucifixion de Christ. Ceux qui nient sa mort sont nés des centaines d’années plus tard et ne peuvent en aucun en témoigner.
  1. Comment se fait-il que Marie, la mère de Jésus, n’ait pas démasqué la supercherie, elle qui était au pied de la croix et qui a entendu la voix de son fils lui parler avec amour ? Qui mieux que sa mère aurait pu reconnaître qu’il s’agissait bien de Jésus ? Quel Dieu permettrait que Marie et les bien-aimés de Jésus assistent à son agonie alors qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre ? Dieu permettrait-il que ses disciples subissent une expérience si pénible à cause d’une illusion qu’il aurait lui-même orchestrée ?
  1. Le centenier était un soldat de métier. Il ne se serait pas laissé tromper à ce point et n’aurait pas permis qu’on crucifie quelqu’un qui n’était pas l’homme livré par Ponce Pilate. Ce bourreau professionnel confessera plus tard sa foi en Jésus à cause de la grande sainteté dont Jésus a fait preuve. Un méchant traître comme Judas (dont certains musulmans pensent qu’il était le sosie) n’aurait jamais laissé une telle impression.
  1. Les évangiles (l’Injil) nous rapportent les sept dernières paroles de Jésus, toutes dites à la croix. Lui seul aurait pu prononcer de si belles paroles. Par exemple, qui d’autre que Jésus (souffrant atrocement) aurait pu prier pour ses bourreaux ? Pensez-vous que de tels sentiments, plein de miséricorde et de compassion, auraient pu sortir de la bouche d’un traître tel que Judas ?
  1. Si la personne crucifiée n’était pas Jésus mais seulement un pécheur parmi d’autres, le brigand crucifié à ses côtés ne l’aurait jamais prié de sauver son âme.

Nous apprenons aussi que le soir de sa résurrection, Jésus vient se présenter au milieu de ses disciples et leur dit : « Que la paix soit avec vous ! » Après avoir dit cela, il leur montre ses mains pour qu’ils voient la marque des clous et son côté percé par la lance du soldat romain (la Bible, l’Injil, Jean 20:19-20). Il leur prouve ainsi qu’il était bien celui qui avait été crucifié, et pas quelqu’un d’autre qui aurait pris sa place.

De plus, Dieu avait promis pendant des siècles qu’un Sauveur viendrait mourir pour les péchés du monde. Que diriez vous si Dieu s’était désisté à la dernière minute et que, juste au moment où on clouait Jésus sur la croix, il l’avait enlevé vivant auprès de lui et avait mis un sosie à sa place ? Une telle description conviendrait-elle à Dieu ? Ce subterfuge aurait non seulement fait de Dieu un menteur, il aurait aussi empêché que la mort de Jésus satisfasse la colère de Dieu et remédie au péché de l’homme ! Jésus était le seul sacrifice propice pour sauver les hommes. Venons-en à présent à la question la plus importante… Pourquoi la mort de Jésus était-elle absolument nécessaire ?