« L’Éternel pourvoira. »

Ce sont les  mots du prophète Abraham (Ibrahim). Que signifient-ils ?

Dieu a mis le prophète Abraham à l’épreuve en lui demandant d’offrir son fils bien-aimé. Il lui dit de se rendre sur une montagne et d’y offrir son fils en sacrifice.

Le prophète Abraham se rappelait pourtant bien des promesses que son Dieu lui avait données au sujet de sa descendance. Mais il avait totalement confiance en lui.

Il amène donc son fils sur cette montagne et se prépare à le sacrifier. Au dernier moment, Dieu l’arrête. Il approuve la foi de son prophète Abraham. Puis Dieu fournit un bélier pour remplacer Isaac, le fils d’Abraham.

Ainsi le bélier est mort à la place du fils. Le prophète Abraham donne à cet endroit le nom : « l’Éternel pourvoira ».

Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une prophétie (Taurat, Genèse 22:1-14).

Pour comprendre le sens de la prophétie d’Abraham, observons maintenant les autres sacrifices dans les Saintes Écritures.

Dès le commencement

Dès les premiers chapitres de la Taurat, le Livre de Moïse (Moussa) nous apprenons que Dieu ordonne aux hommes d’offrir des sacrifices animaux. C’est ainsi qu’Abel (Habil), fils d’Adam et Ève, a offert à Dieu les premiers-nés de son bétail. Dieu agrée ces sacrifices.

Son frère Caïn (Qabil) lui a offert des végétaux qu’il avait cultivés. Mais Dieu n’a pas accepté ce type de sacrifice (Taurat, Genèse 4:1-5).

La Pâque en Égypte

Plus tard, nous lisons l’épisode où les enfants d’Israël se trouvent sous le joug de l’esclavage des Égyptiens.

Dieu envoie le prophète Moïse pour dire au Pharaon de libérer son peuple. Mais le Pharaon refuse et Dieu frappe l’Égypte de dix plaies.

La dixième plaie est la plus sévère. L’Éternel avertit le Pharaon que s’il ne laisse pas partir son peuple, le premier-né de chaque famille mourra dans la nuit. Le Pharaon refuse d’écouter.

Alors, l’Éternel donne des instructions aux enfants d’Israël. Il leur ordonne de prendre un agneau sans défaut par foyer. Chaque famille doit immoler l’agneau et en recueillir le sang, puis badigeonner les deux poteaux et le linteau de la porte d’entrée avec ce sang.

Dieu annonce que l’ange de la mort passera en Égypte cette nuit-là pour prendre la vie du fils premier-né de chaque maison.

Mais là où il y a le sang sur les poteaux et les linteaux, l’ange exterminateur passera sans ôter la vie. Le premier-né ne mourra pas, car le sang de l’agneau a été versé à sa place.

Tout s’est passé comme Dieu l’avait annoncé.

L’Éternel ordonne à son peuple de commémorer cet évènement tous les ans en célébrant la Pâque. À cette occasion, ils sacrifient « l’agneau pascal » (Taurat, Exode 12:1-30).

Les paroles de Dieu au prophète Moïse

Après avoir conduit les enfants d’Israël hors d’Égypte, Dieu donne de nombreuses lois au prophète Moïse.

Il lui donne les dix commandements qui expliquent clairement ce qu’est le péché. Ces lois nous ordonnent d’aimer Dieu de tout notre cœur ; elles interdisent les idoles, les images et les blasphèmes.

Elles enseignent également comment aimer son prochain et interdisent l’adultère, le vol, le meurtre, le mensonge et la jalousie (Taurat, Exode 20:1-17).

Dieu donne ces lois pour montrer à tous les hommes qu’ils sont pécheurs et coupables devant lui. Le prophète David (Daoud) a écrit dans les Psaumes (Zabour) : « Il n’y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul » (Psaume 14:3).

Les lois démontrent que tout homme est pécheur, mais Dieu explique aussi au prophète Moïse comment obtenir son pardon. Il ordonne à son peuple de prendre un animal en bonne santé et sans défaut (veau, chevreau ou agneau), de l’amener à un prêtre institué par Dieu, et de confesser ses fautes. Ensuite, le prêtre doit immoler l’animal, l’offrir en sacrifice et verser son sang sur l’autel et tout autour. Il est écrit : « C’est ainsi que le prêtre fera pour cet homme l’expiation du péché qu’il a commis, et le pardon lui sera accordé » (Taurat, Lévitique 4:27-35).

Dieu enseigne clairement que celui qui désire obtenir son pardon doit offrir un sacrifice.

Ainsi, un animal, un agneau, mourait à la place du pécheur. Ce n’était qu’une illustration d’un sacrifice futur bien plus important, un sacrifice que Dieu allait révéler plus tard au prophète Ésaïe.

Le prophète Ésaïe

Le prophète Ésaïe a vécu 700 ans avant Jésus le Messie. Au chapitre 53 de son livre, dans la sainte Bible, Dieu révèle quelque chose de nouveau.

Il parle d’un homme qui servira de sacrifice pour expier le péché. Aux versets 4 à 7, nous lisons : « Pourtant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé. Et nous, nous l’avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes : la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous comme des brebis égarées : chacun suivait sa propre voie, et l’Éternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous. Il a été maltraité, il s’est humilié et n’a pas ouvert la bouche. Pareil à un agneau qu’on mène à l’abattoir, à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a pas ouvert la bouche. »

Dieu annonce qu’un homme subira la punition pour nos péchés à notre place. Nous pouvons être pardonnés et réconciliés avec Dieu grâce à ce sacrifice. Qui est donc est cet homme dont Dieu a parlé, cet homme que préfiguraient les agneaux et les animaux sacrifiés ? Qui est l’Agneau immolé à la place des pécheurs ?

Le prophète Jean (Yahya)

La réponse à cette question se trouve dans l’Évangile (Injil). La première fois qu’il voit Jésus le Messie, le prophète Jean fait une proclamation remarquable. Nous lisons : « Le lendemain, il vit Jésus s’approcher de lui et dit : “Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde” » (Injil, Jean 1:29).

Jésus le Messie a souvent parlé de sa mort sur la croix et a dit à propos de lui-même : « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup » (Injil, Matthieu 20:28).

C’est donc lui, le sacrifice véritable et parfait ! Les agneaux sacrifiés étaient une préfiguration, une illustration de la mort de Jésus. Il n’est plus nécessaire de sacrifier des agneaux ou des animaux car Jésus est mort pour les péchés. Le Nouveau Testament explique : « Mais maintenant, à la fin des temps, il s’est révélé une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. Il est réservé aux êtres humains de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement. De même, Christ s’est offert une seule fois pour porter les péchés de beaucoup d’hommes, puis il apparaîtra une seconde fois, sans rapport avec le péché, à ceux qui l’attendent pour leur salut » (Injil, Hébreux 9:26-28).

Ces versets nous enseignent aussi que Jésus le Messie va revenir. Il est vivant aujourd’hui parce que Dieu l’a ressuscité le troisième jour après sa mort. Il reviendra prendre avec lui son peuple pour lequel il s’est sacrifié. Ce peuple, ce sont tous ceux qui se sont approchés de Dieu comme le faisaient ceux qui offraient des agneaux au temps du prophète Moïse. Ils ont confessé  leurs péchés et les ont abandonnés. Ils ont demandé à Dieu de leur pardonner. Ils croient que Jésus, le Messie, est mort pour leurs péchés. Maintenant, ils aiment Dieu et s’efforcent de vivre en lui obéissant.

Dieu nous dit dans sa Parole : « Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de tout mal » (Injil, 1 Jean 1:9).

Acceptez-vous Jésus comme votre sacrifice expiatoire ?